sur la reprise du club:
(source:rc.lensois.fr)
eprise du RCL : une question de jours ?
Divers // Laurent M. // 28 mars 2013 - 17:21 //
En difficulté économique, les dirigeants du Racing Club de Lens attendent, dans les prochains jours, une offre de reprise du club phare de la région.
Mais si deux investisseurs sont actuellement en course, ils n’ont, pour l’heure, formulé aucune offre, laissant dans l’inconnu l’avenir d’une entité en perte de vitesse constante depuis plusieurs années.
Dix millions d’euros. Le déficit du Racing Club de Lens prévu à l’issue de la saison 2012/2013.
Et pourtant, le RCL s’est déjà délesté d’un trop plein de dépenses inutiles sous la houlette du Crédit Agricole Nord de France devenu actionnaire majoritaire il y a neuf mois.
Le 3 juillet dernier, le Canf, jusque-là minoritaire dans le capital du club, prend la main mise sur une entreprise gérée pendant 24 années par le seul Gervais Martel, président historique. Exit l’ancien patron artésien, place à la rigueur économique pour une entité en pleine déconfiture.
Nommé par le Canf, Gérard Lévêque, directeur général du RCL, devient en quelques semaines un manager de crise. Luc Dayan prend, lui, la présidence. Il a pour devoir de remettre en ordre de marche les comptes du RC Lens. Réduire le train de vie d’un club vivant au dessus de ses moyens et permettre une rapide revente du club, tels sont les objectifs du nouvel actionnaire à l’été 2012.
10 millions d’euros de pertes
« Nous avons baissé le budget des charges de près de 10 millions d’euros », annonce le président Dayan. Cela n’empêchera pas le Racing de présenter une perte d’exploitation de 10 millions d’euros à l’issue de la saison.
Du côté du sportif, de jeunes joueurs sont vendus.
Kondogbia part à Séville pour 4 millions d’euros,
Hazard rejoint Chelsea.
Des transferts qui s’ajoutent à celui de Varane, un an plus tôt, pour la somme de 10 millions d’euros au Real Madrid.
Six joueurs viennent grossir les rangs artésiens, mais aucun argent n’est dépensé. Riou (Nantes), Le Moigne, Valdivia (Sedan), Touzghar (Amiens), N’Diaye (Arles-Avignon) et Bonne arrivent.
Le temps des joueurs émargeant à plus de 100 000 € par mois est révolu. Luc Dayan instaure une échelle allant de 1 à 3. Autrement dit des salaires compris dans une fourchette de 10 000 à 30 000 €.
Tout proche du dépôt de bilan
Mais cela ne suffit pas à boucher les pertes.
« Le fait d’évoluer dans l’antichambre du football français nous fait perdre 30% de recettes sponsoring, cela nous oblige à vendre des joueurs pour combler ce déficit », explique Luc Dayan.
L’actionnaire procède donc à un rehaussement du capital de l’entreprise en décembre dernier et réinjecte 15 millions d’euros dans les caisses. Il devient ainsi le seul et unique actionnaire du Racing. « C’est bien simple, sans la banque, le RCL déposait le bilan », déclare Luc Dayan.
Neuf mois plus tard, le club du bassin minier, apte à la revente, a les faveurs de deux investisseurs potentiels. « Après les audits passés avec succès dernièrement, puisqu’aucun des deux candidats ne s’est désisté, nous avons fixé le 31 mars comme date butoir pour la prononciation d’une offre. »
L. Dayan : « Pas un fonds de pension »
Parmi ces deux repreneurs, très peu d’informations ont filtré jusqu’ici. Aucune fuite, aucune déclaration qui pourrait compromettre le bon déroulement du dossier. Il s’agit néanmoins de deux groupes non industriels, ni français, ni qataris ou ni russes. « Il ne s’agit pas non plus d’un fonds de pension. »
Le président du RCL dément ainsi l’information au conditionnel révélée en début de semaine. La seule certitude, c’est que les deux potentiels acheteurs ont les reins assez solides pour se permettre d’injecter des fonds sans un retour à l’équilibre avant trois ans. De plus, le Crédit Agricole fait preuve de bonne volonté dans l’affaire. « Pour la banque, l’argent récupéré n’est pas la priorité. Elle est même prête à rester dans le capital du club si cela est nécessaire », affirme Luc Dayan.
Vers une ouverture du capital ?
Il est à l’heure actuelle « important » que le RCL soit repris. « Quand l’actionnaire actuel n’a pas vocation à s’inscrire durablement dans un club, il y a un problème de dynamisme », assure Luc Dayan.
Le pire est pourtant envisagé : voir le Crédit Agricole poursuivre sa mission à la tête d’un club qu’il n’a pas l’intention de gérer à long terme. L’hypothèse inquiète. Le Crédit Agricole « pourrait procéder à une ouverture du capital » si aucune reprise extérieure n’avait lieu. Mais cela ne permettrait pas au RCL de repartir de l’avant.
Sur le plan économique, le club continuerait de couper dans les dépenses, de réduire quasiment à néant la puissance économique d’un Racing déjà au minimum. Les sacrifices auraient bien entendu une forte répercussion sur le côté sportif, l’âme même d’un club professionnel. Les joueurs à forte valeur marchande mettraient les voiles, Lens repartirait de zéro et continuerait de manger son pain noir.
Loin de se laisser gagner par un pessimisme ambiant, Luc Dayan reste confiant quant à l’avenir économique de son club.
« Je connais bien les deux groupes et, si personne n’a encore émis d’offre, ils ont encore quelques jours. »
date butoir le 31/03:
espérons que les nouvelles du 1r avril ne soient pas un poisson...