martoni a écrit:Merci la LFP...toutes les bâches des supporters bordelais ont été refusées à l'entrée...du coup parcage moitié vide, seuls les supporters lambdas sont rentrés. Ultramarines et toutes les sections étant restés à l’extérieur...
focément .... et je t invite à lire l article ci dessous très intéressant et qui démontre le but des enrichis du foot business...
http://www.humanite.fr/sports/le-foot-s ... ise-516298
« Le foot se disneylandise »
Après sa victoire, en L1, dimanche, le PSG reçoit l’OM en 8e de finale de Coupe de France. À travers ce choc, l’anthropologue Christian Bromberger analyse la dépopularisation du football.
Auteur de Football, la bagatelle la plus sérieuse du monde, Christian Bromberger (1) décrypte les dérives du foot business à travers l’évolution du « classico » PSG-OM.
À quand remonte cette rivalité entre Marseille et Paris ?
Christian Bromberger. Elle a toujours existé entre ces deux villes mais en football elle débute avec la Coupe de France dans les années vingt et le professionnalisme dans les années trente. Très vite des stéréotypes sur Marseille sont lancés comme buveurs d’anisette ou gangsters, puis, du temps de Tapie, cela est amplifié car cela ajoute une dramatisation et attire le public. Aujourd’hui, avec l’argent que le Qatar met dans le PSG, cela continue et accroît chez les supporters la conscience d’une distance entre d’un côté une ville pauvre et mal aimée dont la banlieue tient dans la ville, et de l’autre côté la capitale riche, dominatrice et arrogante.
Le fossé économique ne dénature-t-il pas ce « classico » ?
Christian Bromberger. Il y a toujours eu des clubs plus riches, mais en France ça restait raisonnable. Longtemps les capitaines d’industrie locaux ont financé les clubs : Peugeot à Sochaux, le brasseur Jooris à Lille, qui suscitaient un esprit de corps dans leur entreprise et leur ville. Après on a vu des géants de la communication, Canal Plus, M6 ou Berlusconi en Italie. Maintenant le cadre national n’existe plus et on assiste à un afflux d’argent jamais vu avec les oligarques russes ou le Qatar. Cela crée des écarts énormes et nuit à l’aléa sportif.
L’identification fonctionne-t-elle toujours comme avant ?
Christian Bromberger. Avant on s’identifiait au joueur du coin qui faisait une longue carrière au club. Aujourd’hui, les joueurs passent dans les clubs comme des météores, sont surpayés et une distance s’est installée avec les supporters. Il y a une vingtaine d’années, quand j’ai commencé à m’intéresser au phénomène supporters, les joueurs faisaient le tour des clubs de supporters dans les bistrots à Marseille, on n’imagine plus ça aujourd’hui...
Que penser de Beckham ?
Christian Bromberger. C’est le prototype du joueur devenu produit marketing. Cela m’avait déjà inquiété quand j’ai commencé à entendre parler de la marque pour un club et non plus du club lui-même. La marque OM, la marque PSG (lire encadré)... Il y a un contraste entre les supporters qui assurent une continuité de génération en génération et ont le sentiment que le club leur appartient et les dirigeants qui se succèdent, achètent et revendent le club et les joueurs. Les clubs sont devenus des marchandises plutôt que des associations ancrées dans le temps. Il y a un changement de modèle. La dernière étape, c’est le naming où on dépossède le stade de son histoire avec un nom de sponsor...
Sous prétexte d’éradiquer les comportements violents, l’augmentation du prix des places n’est-elle pas une façon de dépopulariser le football ?
Christian Bromberger. C’est la manchesterisation et la disneylandisation du football. Tout est fait pour que le foot, grand sport populaire, devienne un spectacle respectable, familial et surtout rentable, où on assiste assis, à une place numérotée, à un show aseptisé de vedettes. Avec des prix élevés, on a un public plus huppé. Dans les stades modernes, comme ceux qu’on construit pour l’Euro 2016 en France, il y a des supermarchés, des restaurants... On est dans une autre logique. Les gradins où on pouvait aménager soi-même l’espace entre copains deviennent un espace beaucoup plus normé où les relations de sociabilité sont beaucoup plus faibles. Un animateur au micro vous dit : « Levez-vous, applaudissez ! » Certes, il n’y a plus ces expressions viriles et agressives qui polluent souvent le spectacle, mais la participation active et créative du public disparaît.
et c'est pas fini.... le foot c est bientôt disneyland! Elle est pas belle la vie?