http://www.menly.fr/sport-jeux/sport/16 ... financier/La Ligue 1 sera le championnat du futur. Oh, à ce stade de l’article, vous êtes en train de vous dire : WTF ? Encore une arnaque… Comment la Ligue 1 pourrait-elle devenir le championnat du futur et pour quelle obscure raison les clubs français seraient-ils en mesure de dominer l’Europe à moyen terme ? Eh bien, lisez ce qui suit, vous allez peut-être changer d’avis…
Jusqu’ici, la Ligue 1 fait figure de parent pauvre des grands championnats européens. Des clubs aux faibles moyens, des droits TV corrects sans plus, la Ligue 1 est considérée comme un centre de formation géant dans lequel les grands d’Europe viennent piocher à l’envi. Si le phénomène n’a pas encore été endigué – le mercato hivernal en cours en témoigne – la donne pourrait rapidement s’inverser à partir de la saison prochaine.
MONACO
Bien sûr, il y a le PSG. Le budget du club est illimité et les plus grands noms débarquent dans la capitale par paquets de douze depuis un an. Le regard des joueurs évoluant en Italie, en Angleterre et en Espagne est en train de changer progressivement… Mais si le PSG est devenu la super-tête de gondole de la L1, comme le faisait remarquer le Specimen Bruno Satin , il ne faut pas oublier l’AS Monaco.
Leader de Ligue 2, l’ASM va, sauf cataclysme, retrouver l’élite la saison prochaine. Le président du club, le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, dispose lui aussi d’une surface financière colossale et le système fiscal très avantageux du Rocher va permettre à l’ASM d’attirer du lourd, et très rapidement.
Un cercle vertueux qui pourrait inciter d’autres investisseurs (français ou étrangers) à s’engager avec des clubs hexagonaux, à l’instar de ce que cherche à faire Jean-Michel Aulas à Lyon. Le septuple champion de France serait en contact avec des investisseurs originaires de Bahrein et l’OGC Nice serait également une cible potentielle pour de riches amoureux de foot. Bref, si les grincheux vont évidemment se plaindre de voir les fleurons du foot français tomber aux mains d’étrangers, ils oublieront vite leurs griefs en voyant arriver chaque intersaison des pointures dans notre championnat. On ne peut pas tout avoir.
STADES
Serpents de mer pendant des années, les « nouveaux stades » sont en train de sortir de terre. Lille a ouvert la voie avec son Grand Stade – ça ne lui a pas porté chance jusqu’ici -, Nice aura le sien l’été prochain, Bordeaux et Lyon devraient suivre rapidement et le nouveau Vélodrome avec toit aussi.
Dans deux ans, la France disposera de stades flambants neufs construits dans l’optique de l’Euro 2016, ce qui générera de substantiels revenus additionnels, entre merchandising associé, augmentation des recettes spectateurs (fréquentation et prix des places).
FAIR-PLAY
La marotte de Platini, le fair-play financier, est en train d’être mis en place. Certains disaient que cela ne changerait rien à la hiérarchie européenne. Les économistes du sport ne sont pas d’accord. D’ailleurs, les mentalités sont en train d’évoluer, y compris au pays du libéralisme forcené qu’est l’Angleterre.
Cette disposition va obliger les mastodontes européens à réduire leur train de vie et peut-être même condamner certains clubs à la banqueroute. En Espagne notamment, certaines institutions (Valence) ont des déficits colossaux et pourraient carrément disparaître. Quant à Malaga, le club de Toulalan est d’ores et déjà exclu des prochaines Coupes d’Europe pour 4 ans.
Alors on ne peut pas se réjouir du malheur des autres, mais on ne peut pas non plus occulter le fait que ces clubs qui ont vécu au-dessus de leurs moyens pendant des années ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. En corollaire, c’est évidemment une concurrence de moins pour nos clubs français sur la scène européenne…
On le voit, les arguments ne manquent pas qui laissent augurer d’un avenir plus radieux pour la Ligue 1. Et quoi qu’il en soit, l’espoir fait vivre…