Primo, la première piscine de Lens fut construite en 1934. L'eau de la piscine était puisée dans le canal de souchez, mais comme la filtration était insuffisante, la qualité de l'eau laissait de temps en temps à désirer. Cependant, l'été comme l'eau était chaude cela évitait les traitements thermiques. En ce temps-là , la piscine était ouverte tous les jours de 9h à 12h30 et de 15h à 20h.
L’établissement comportait 3 vastes bassins, dont un de forme circulaire pour les petits, et les autres, aux dimensions réglementaires de 33m33 x 12m50 pour les sportifs et les apprentis nageurs.
Les bassins bien ensoleillés et protégés des vents du nord et de l’ouest, étaient encadrés par de larges allées, des groupes de gradins avec bancs pouvant recevoir 800 spectateurs assis, 130 cabines, 4 vestiaires collectifs, de vastes plages gazonnées et des massifs d’arbustes.
Secundo, comme la guerre passa par là , la piscine fut abîmée et abandonnée pour laisser place à la piscine que nous fréquentons de nos jours. Tertio, une étude a été lancée ces derniers mois par la municipalité pour inventer la piscine lensoise du futur.
La piscine fut toujours très bien entretenue. Ainsi, en août 1939, la piscine municipale de Lens subit de gros travaux. Pour améliorer la qualité de l'eau, la municipalité fit procéder à l'installation d'un appareil de filtration ultra moderne. Dans les sous-sols de la piscine, cinq filtres très puissants furent placés pour améliorer la qualité de l'eau dans une salle de 25 mètres sur quatre. Lorsque les travaux furent terminés, le directeur des travaux, Monsieur Pantigny fit devant les membres du conseil municipal de Lens une expérience hors du commun. Il prit un seau d'eau de la Deûle et un seau dans la piscine.
L'eau filtrée et traitée était d'une qualité irréprochable. Il déclara au public présent : « Le traitement appliqué consiste à clarifier et à stériliser l'eau du canal, présentant en été une température avoisinant les 22 à 26 degrés, mais susceptible de posséder une turbidité élevée et une souillure bactériologique assez prononcée. L'eau est ensuite reprise dans les bassins et traitée en cycle de régénération à raison de 250 m³ par heure ». Par oxydation, l'oxygène était rendu à l'eau pour éliminer les goûts et les odeurs désagréables puis une stérilisation permettait d'éliminer complètement les germes. Dès 1939, l'eau était donc d'une très bonne qualité permettant à tous d'aller s'y baigner sans aucun danger.
Les passionnés de natation se retrouvaient au sein de l'association les Pingouins Club Nautique Lensois. Les membres de l'association prenaient part aux défilés ou aux cortèges des 14 juillet par exemple. Il en était de même pour les accordéonistes de l'Avant Garde ou le club du chien de défense et de police lensoise. Au moment des grandes vacances de l'année 1939, sous la conduite de messieurs Brossart, ingénieur et Duboucher, inspecteur d'éducation physique, 539 petits lensois des écoles des Mines de Lens partirent par train radio avec leurs parents à Dunkerque. Pendant le voyage, les Mines de Lens avaient organisé un grand concours doté de lots. De la gare de Dunkerque, tous rejoignirent la plage de Malo. Une journée inoubliable. Précisons que les enfants fréquentant les camps de vacances organisés par la ville de Lens étaient tour à tour emmenés à la piscine municipale.
Solange Crespel
En 1939, la Fédération de natation désigna une jeune fille membre de l'USOL âgé de quatorze ans, mademoiselle Solange Crespel pour représenter la France aux Championnats de natation qui se déroula aux Tourelles à Paris. Solange Crespel se classa deuxième derrière mademoiselle Wills qui représentait la Belgique. La jeune lensoise devint donc championne de natation de la F. S. G. T. Ce succès fut dignement fêté à l'issue d'une course cycliste qui eut lieu au vélodrome à l'occasion du Grand Prix Cycliste de la ville de Lens. Jean Legrand, adjoint au maire remit une très belle gerbe de fleurs à la jeune lensoise et félicita chaleureusement son entraîneur Eugène Hurtevent.
La piscine olympique : la plus belle de France
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la piscine de Lens fut détruite. Le site Internet "Mémoire de Lens "précise la suite : « La municipalité a envisagé dès 1950 la reconstruction de sa piscine sur le terrain de la rue de Douai, où elle était initialement située. Cependant, l'importance des affaissements miniers dans ce secteur a empêché la réalisation de ce projet. Un terrain de douze hectares étant libre dans l'avenue Raoul-Briquet et le boulevard du Marais (emplacement du stade Léo-Lagrange) aurait permis la construction du lycée technique, d'une piscine couverte chauffée avec un bassin de cinquante mètres.
Étant donné les prévisions d'affaissement, les houillères ont émis un avis défavorable et proposé à la ville un terrain au nord entre la route de la Bassée et la rue du Pôle Nord. C'est sur ce terrain qu'ont été construits la piscine, le lycée Auguste-Béhal et le collège Jean-Zay ». Elle coûta 620 millions de francs qui furent pris en charge en grande partie par la ville de Lens qui paya presque la totalité soit 542 millions de francs. Soit dans sa globalité environ 94.5Millions d'euros
La part restante fut prise en charge par l'Etat qui versa 78 millions de francs. Son inauguration eut lieu le dimanche 15 mai 1966. Aurélie David qui propose la splendide exposition sur le passé de Lens au Colisée notait dans son livre Lens au XXe siècle que la piscine de Lens avait été classée en mai 1966 comme "La plus belle de France ". La piscine olympique de Lens offre aujourd'hui trois bassins.
La piscine de Lens avait été classée en mai1966 comme "La plus belle de France ".
Bassin couvert
Bassins :
Nombre total de bassins : 3
Bassin olympique de 50 mètres , profondeur 4 m, 8 couloirs ainsi que 3 plongeoirs
Pataugeoire
Activités : Aquagym / Leçons de natation / Préparation à la naissance