Le 24 mai 2012 à 23h20, mis à jour le 27 mai 2012 à 13h10Le Hainaut en tenue de galaValenciennes a mis les petits plats dans les grands pour accueillir l'équipe de France. Le VAFC en attend des retombées. "C'est l'occasion de donner une belle image et de montrer notre beau stade", nous explique le président Jean-Raymond Legrand.
http://www.wat.tv/swfpu/157365nIc0K118496367"Un honneur", d'abord. Et "un gros travail", ensuite. Depuis le début de la semaine, Jean-Raymond Legrand ne ménage pas ses efforts. Le président de Valenciennes a des journées "bien remplies". Le maintien du VAFC n'est plus sa préoccupation du moment. Celle qui monopolise son énergie ces derniers jours est toute autre : dimanche soir (21h00), face à l'Islande, la route menant les Bleus jusqu'à l'Euro passera par le stade du Hainaut. La venue de la "belle équipe de France" en terre valenciennoise constitue un événement : jamais elle ne s'y était produite auparavant. "Ce sera l'occasion de donner une belle image, de faire parler de la région, de la ville et du club, nous explique le patron d'un VAFC qui a investi les lieux en Ligue 1. Ce sera surtout l'occasion de montrer notre beau stade." Ce stade du Hainaut flambant neuf, 25000 places, sorti de terre le 26 juillet 2011 pour 75 millions d'euros, les Bleus l'ont découvert samedi après-midi, lors d'un entraînement auquel 7000 habitants de la métropole valenciennoise ont été conviés. Ce soir, ils seront trois fois plus nombreux à soutenir la bande à Laurent Blanc.
Dimanche, tout devra être prêt. Réglé comme du papier à musique. En attendant, Legrand "et toute son équipe" se pressent à "régler les derniers détails, pour se plier aux exigences de la Fédération française de football, l'organisatrice de la rencontre". "Il faut mettre en place des panneaux d'indication et des bornes pour la billetterie, prévoir l'accueil des spectateurs et gérer les points de restauration", explique-t-il. Depuis "près de quatre mois", le VAFC "travaille en collaboration avec FFF". "Nous avons multiplié les réunions, échangé beaucoup de mails, passé énormément de coups de fil. Un match international, ça ne s'improvise pas. Ça demande deux fois plus de travail qu'un match de Ligue 1. Les exigences ne sont pas les mêmes." D'ordinaire, près de 120 personnes du VAFC sont mobilisées pour une rencontre de championnat. Pour France-Islande, près de 150 seront réquisitionnées. Côté sécurité, pas de dispositif excessif : ce match de préparation à l'Euro 2012 n'a rien d'un match à hauts risques. "Même si le Hainaut sera plein", prédit Legrand.
Le VAFC "ne touchera pas un euro"
Mercredi, à quatre jours de l'échéance, 3000 places n'avaient toujours pas trouvé preneurs. Le prix des places imposé par la FFF - de 41,50 euros à 86,50 euros - a eu un effet dissuasif. Pas pour tout le monde : les "sympathisants du VAFC", ceux qui ont acheté au moins un billet sur le site du club nordiste cette saison, ont bénéficié d'un tarif préférentiel, "négocié avec la Fédération". Pour eux, les billets ont coûté de 21,50 euros à 31,50 euros l'unité. "C'est l'équipe de France, quand même, justifie Legrand. Il fallait bien faire en sorte que les plus modestes puissent venir la voir." De ses recettes billetterie, le VAFC "ne touchera pas un euro". "On ne fera aucune marge financière sur cette opération, indique le président nordiste. Les retombées seront plutôt en termes d'image. Cette rencontre sera diffusée sur une chaîne nationale, à une heure de grande écoute."
C'est précisément cette exposition que Valenciennes entend rentabiliser. "Ça peut nous permettre de faire connaître notre stade à de futurs partenaires. Ça peut aussi nous aider dans le recrutement, en donnant envie à des joueurs d'évoluer dans un stade chaleureux, convivial. Ce stade, c'est devenu notre meilleur atout. Quand je cherche à faire venir un joueur, ma priorité, c'est de le lui faire visiter." Le club nordiste espère que cette promotion grandeur nature aura un autre effet bénéfique : celui de fidéliser un nouveau public susceptible de supporter le VAFC en Ligue 1. "Grâce au nouveau stade, l'affluence moyenne a augmenté de 30%, indique Legrand. Cette saison, on a fait une moyenne de 15500 spectateurs. Honnêtement, on en attendait un peu plus." Si cette affluence "compense les dépenses supplémentaires du nouveau stade", elle n'est pas encore assez rémunératrice pour les finances valenciennoises. "L'an prochain, reprend le président du VAFC, on vise 17000 spectateurs de moyenne." Son club empocherait ainsi "environ un million d'euros de recettes supplémentaires" sur la saison. Jean-Raymond Legrand appelle ça "l'effet Bleus".