Pour ses publics, dans le nouveau stade, VA mettra les petits plats dans les grands
dimanche 26.06.2011, 05:24 - La Voix du Nord
Dupont traiteur gère une partie des VIP à Boulogne-sur-Mer et l'intégralité à Lens. Au stade du Hainaut, successeur patenté de Nungesser à Valenciennes, il a hérité de toute la restauration, jusqu'aux buvettes et aux friteries. Avec pour mission, assignée par le VAFC, de réinventer l'offre telle qu'elle existe en France.
Jean-Raymond Legrand explique n'avoir jamais réellement envisagé de répondre à l'appel à candidatures lancé par le club, dont il prendra la présidence tôt ou tard, et quoi qu'il arrive avant l'hiver. « Je suis quelqu'un de foncièrement honnête », et le mélange des genres aurait vite fait jaser. Du métier depuis qu'il est passé de la ferraille au rayon traiteur, il était malgré tout le mieux placé pour piloter ce dossier stratégique dans la nouvelle ère ouverte par le stade du Hainaut. Pour tout dire, le VAFC envisage rien de moins que de réinventer la restauration des soirs de match.
En janvier, ils étaient quatre sur la ligne de départ Casino et Sodexo éliminés dès les premiers tours de roue, ne restaient plus qu'Arena One, groupement belgo-allemand, présent dans des stades comme ceux de Munich ou Gand, et Dupont traiteur, dont les premiers pas dans le monde du football, à Lens, remontent à une quinzaine d'années. « Pas forcément les moins chers, précise Jean-Raymond Legrand, mais les plus à même de répondre à nos exigences de qualité. » C'est que le cahier des charges se veut drastique : « On a essayé de réfléchir à tout, des couverts à la tenue des serveurs. » Dupont avait cet avantage d'être une entreprise régionale, et comme il a su combler le léger retard qu'il avait sur Arena One... Le voilà aujourd'hui face à « un très beau challenge », qui consistera à faire tourner cinq VIP (à même d'accueillir 2 400 personnes), treize buvettes et six friteries.
« L'ADN du club est tout à fait différent de celui de Lens », constate le PDG, Pascal Dupont, qui, au fil des discussions, s'est imprégné des exigences valenciennoises. Dans ce stade du XXIe siècle, le football s'appréhendera d'abord comme un produit de consommation. Où chaque partenaire pourra choisir, à la carte, son niveau de prestation. Où le grand public trouvera des glaces l'été, et peut-être du chocolat chaud l'hiver, sans pour autant avoir à renoncer aux classiques frites-fricadelle ou américain merguez. Où les vendeurs finiront par aller au-devant du spectateur, à la mi-temps, dans les tribunes. Où tout sera organisé pour que le supporter se sente comme chez lui ou que les familles, attirées par les animations, viennent y passer du temps bien avant le match. « On est allé prendre les idées à droite, à gauche », reprend Jean-Raymond Legrand. En France, mais aussi en Angleterre et en Allemagne où le football a, depuis longtemps déjà , plusieurs longueurs d'avance. •
Source :
La Voix du Nord