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Belattar : « Mon projet pour le PFC »
Candidat à une prise de participation dans le capital du Paris FC avec le groupe Centuria Capital, le journaliste-animateur Yassine Belattar nous détaille ses idées pour bâtir un deuxième club à Paris
Il en est déjà à trois rencontres avec les présidents du Paris FC. Le dossier défendu par Yassine Belattar, 29 ans, journaliste, animateur et humoriste, semble désormais le mieux placé. En attendant le prochain rendez-vous le 14 mars, il nous a longuement expliqué les raisons de son intérêt pour le PFC.
Pourquoi cet intérêt pour un club de foot à Paris?
YASSINE BELATTAR.
Je n’ai pas attendu l’arrivée des Qatariens au PSG pour m’intéresser à la problématique d’un deuxième club parisien. Cela fait trois ans que je travaille sur le projet Paris FC. Ma philosophie a toujours été de valoriser la banlieue, d’en faire une solution, pas un problème. Je suis Parisien, fan de foot mais j’ai toujours eu une histoire d’amour compliquée avec le PSG.
Le changement de dimension du PSG vous offre un vrai créneau…
C’est évident. J’ai envie de créer une alternative plus humaine au PSG qui s’appuierait sur un ancrage local très fort et mettrait en avant le social, l’éducation. Chez les jeunes, l’Ile-de-France est le plus gros vivier d’Europe mais c’est anormal qu’elle n’en profite pas. Un U17 du PSG, ça m’étonnerait qu’il puisse maintenant prétendre être titulaire en équipe première dans deux ou trois ans…
Certains peuvent vous accuser de vouloir juste faire parler de vous…
Je n’ai pas besoin du PFC pour exister J’ai un spectacle en préparation, des projets dans le cinéma, tout va bien pour moi. Je ne suis pas là pour faire ma pub ou me marrer avec des potes. Si on arrive, je n’aurai aucun rôle actif à part celui de faire connaître le club et ses actions. Avec moi, le PFC n’a gagné qu’un supporteur.
Comment avez-vous réussi à convaincre le fonds d’investissement Centuria Capital de vous suivre?
J’ai eu la chance qu’ils adhèrent à mon discours, ma vision de la banlieue et me fassent confiance. Car il y a du sens derrière tout ça. Le PFC fait partie d’une chaîne d’investissements qu’on va mener en banlieue, pour la banlieue. Ce qu’on mettra en place sur d’autres supports rejaillira forcément sur le club. De nombreuses marques sont déjà prêtes à nous suivre.
Le ticket d’entrée pour une prise de participation semble tourner autour du million d’euros…
On n’est pas encore dans des montants précis. Mais l’argent n’est pas un souci. Si Centuria Capital voulait racheter un club de L1 ou faire un coup financier, il en aurait clairement les moyens. Mais cela ne nous intéresse pas. Avec le PFC, on est plus dans l’optique de construire une histoire durable. C’est un club en bonne santé, il n’a pas besoin d’un apport financier démentiel. On est dans une logique d’amélioration et d’ajustement, pas de révolution.
Que comptez-vous lui apporter?
Un vrai outil pour grandir. C’est-à -dire un centre de formation pour garder les jeunes et un lieu de vie commun pour que chacun puisse s’y identifier au lieu d’être dispersé partout. On veut construire notre camp des Loges… C’est un investissement que Centuria Capital prendra en charge de A à Z.
Avez-vous déjà identifié un lieu?
L’idéal aurait été de le construire à Paris intra-muros mais c’est compliqué. On cherche donc également un endroit en Ile-de-France pour nous accueillir. Ce projet peut concerner et fédérer beaucoup de monde. L’idée serait aussi de faire du PFC pas seulement le club de Paris mais celui d’une région, surtout dans l’optique du Grand Paris.
L’enjeu d’un 2e club à Paris est aussi l’éventuelle utilisation du Parc des Princes si le PSG partait au Stade de France…
Aujourd’hui, on est en National. Il serait donc présomptueux de parler du Parc des Princes. Dans ce dossier, on reste dépendant des choix du PSG et de la mairie de Paris. Mais on ne va pas faire les choses à l’envers. La priorité est de créer cet outil de travail, ensuite de s’y adapter et enfin de prétendre jouer la montée.
Pour construire un club populaire, vous allez devoir aussi attirer un public qui n’existe pas encore…
Je ne vais rien inventer. Des gens de mon giron artistique m’ont déjà donné leur accord pour venir jouer des concerts ou devenir ambassadeurs du club. Le PFC sera un club familial et on va créer un enrobage pour que ses matchs soient une fête.
Qu’est-ce qui pourrait faire encore capoter le projet?
On n’est pas encore à l’abri de désaccords. Mais le plus important, c’est qu’on arrive déjà à parler un langage commun. Avec les dirigeants du PFC, je n’ai jamais été dans une opération séduction. Je leur ai simplement dit : « Restez-là , on va vous aider et faire un bout de chemin ensemble. » J’ai beaucoup de respect pour Luis (Fernandez), mais ce qu’il leur a proposé ne rentrait peut-être pas dans leur logique.
Le Parisien
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