Punky a écrit:Aulas a été un visionnaire à une certaine époque (je pense notamment au début des années 2000). Pendant que les autres grosses écuries de notre championnat n'arrivaient pas à grandir, lui construisait son club doucement mais sûrement. Maintenant et ce depuis quelques années déjà , Aulas a clairement perdu cette capacité d'anticipation, ce temps d'avance qu'il avait jadis sur les autres dirigeants de clubs. Apprenez donc à lire, au lieu de sauter à la gorge des autres internautes.
Je crois que tu te trompes. Regardes encore ce soir, Borussia Dortmund 4-1 Real Madrid, hier Bayern Munich 4-0 FC Barcelona. N'y a t il que moi que ces résultats choquent? Soyons sérieux, en face on a les meilleures équipes du monde et elles n'ont rien fait. On va très certainement assister à une finale de champion's league 100% allemande.
Alors c'est quoi l'erreur? Bah oui la législation du foot Allemand est à peu près identique à la France. En d'autre terme, pendant qu'en Espagne, Italie ou Angleterre on s'endette pour faire venir les meilleurs joueurs du monde, l'Allemagne, la France, et les pays bas doivent se contenter des miettes. Plus pénalisant pour les allemands, ils ont pas encore eu de qataris, chinois ou russes qui ce sont intéressés à leur championnat.
Pourtant c'est évident, le championnat allemand connait un essor considérable pendant que nous on reste à jamais mauvais. On a prit 20 ans de retard sur eux! Quoique, on en est venu à prier le Qatar pour nous sauver de là . C'est con, ils ne respectent pas les exigences du fair play financier... Et ça Aulas l'a bien compris! Donc ça commence par un investissement sur les infrastructures et donc d'un nouveau stade!
Tiens! http://sportbusiness.blogs.challenges.f ... emand.html
24/11/2011
En foot aussi, il y a un modèle allemand
Cette semaine, Challenges fait sa Une sur l'Europe allemande. Ne tremblez pas, il s'agit seulement d'économie: entre autres choses, comment le gouvernement français vante les réformes menées au début des années 2000 par Berlin, comment le Medef envie la TVA "sociale" d'outre Rhin ou comment BMW fait saliver PSA…
On aurait pu rajouter le foot, où il existe là aussi un "modèle allemand", érigé en exemple par l'UEFA: des stades remplis, des clubs très populaires, des grands joueurs, beaucoup de spectacle et des comptes équilibrés. Autant de qualités que ne réunissent pas en même temps les championnats anglais ou espagnols (spectacle et grands joueurs, mais déficits hallucinants) et français ou italiens (budgets pas catastrophiques, mais ennui profond).
D'après le dernier rapport de la division sport de Deloitte, le football allemand est le plus rentable d'Europe avec 138 millions d'euros de bénéfices en 2009-2010, quand la France affiche une perte d'un montant équivalent, et quatre fois plus importante que la saison précédente. La comparaison est d'autant plus intéressante que le poids économique des deux ligues n'est pas si éloigné. Le foot allemand, porté par ses quatres moteurs (Bayern, Hambourg, Schalke 04 et Stuttgart), se classe à la deuxième place européenne avec un chiffre d'affaires de 1,6 milliard d'euros, la France est cinquième avec 1,3 milliard - c'est la lucrative Premier League anglaise qui caracole en tête, avec 2,5 milliards d'euros.
Bref, économiquement, le foot allemand est en très bonne santé. Et sportivement, il réussit plutôt bien sur le plan continental: depuis 2001, il a remporté une Ligue des champions (le Bayern en 2001), s'est hissé deux fois en finale (Leverkusen en 2002 et le Bayern en 2010). La France rêverait d'arborer un tel bilan…
Rigueur et investissement : la recette allemande
Qu'est-ce que le modèle allemand? D'abord des coûts salariaux moins élevés dans les budgets. En 2006-2007, ils représentaient 45% des dépenses des clubs professionnels, contre 62% en Espagne et en Italie, 63% en Angleterre et 64% en France. Pour résumer, quand tout le monde pétait les plombs en accordant des salaires démentiels aux joueurs (Manchester City par exemple), l'Allemagne est restée raisonnable, a préféré investir et financer son avenir. Un "esprit de rigueur" qui l'a fait miser très tôt sur sur les infrastructures.
Pour la Coupe du monde 2006, qu'elle a organisée, l'Allemagne a construit ou rénové ses stades, qui sont devenus le point fort du business-model des clubs. D'abord parce que ces enceintes maginfiques donnent envie de sortir de son canapé pour aller en tribune: l'Allemagne affiche ainsi la meilleure affluence européenne, avec une moyenne de 42.000 spectateurs par match et un taux de remplissage proche de 95%! Ensuite, parce qu'ils sont plus proches de centres commerciaux (avec restaurants, boutiques, salles de sport, etc.) que de simples enceintes sportives. Enfin, parce qu'ils intègrent la nouvelle martingale du sport professionnel: les "business seats", c'est-à -dire les loges payées par les entreprises pour dérouler leurs affaires dans un environnement plus attrayant qu'un bureau au sommet d'une tour de La Défense.
"En Allemagne, les stades, nouveaux ou rénovés, ont permis d’améliorer le spectacle, d’accueillir le public dans de meilleures conditions, de vendre un 'produit football', tant via le sponsoring que via le merchandising, et d’accroître ainsi considérablement les revenus autres que les droits TV, c'est-à -dire les recettes stades et les recettes marketing. Loin de consacrer exclusivement ce surcroît de ressources aux rémunérations des joueurs ou aux transferts, les clubs allemands ont continué d’investir", admirait dès 2008 le ministre de la Prospective Eric Besson, auteur d'un rapport [PDF, p.16] sur la compétitivité du football français.
"La France est aujourd’hui au niveau où se situait l’Allemagne il y a seulement dix ans, estime notre Ligue de football professionnel [PDF, p.24], qui salive à l'idée de faire le même coup avec l'Euro 2016. Depuis, nos voisins ont effectué un bond en avant considérable, doublant leur moyenne de spectateurs, augmentant les recettes générées par la billetterie de 10% par an et celles liées aux sièges dits 'à prestations' (loges, business seats) de 24% par saison. La raison? La construction et la rénovation des stades de la Bundesliga liées à l’organisation de la Coupe du Monde 2006, bien entendu, mais aussi, la mise en place, dans ce pays, de techniques modernes de marketing et de technologies permettant de conquérir de nouveaux publics, et de les fidéliser."
Tout n'est pas rose non plus. A la fin de la saison dernière, la majorité des clubs étaient en déficit (78 millions d'euros au total). Mais le dérapage ne devrait pas durer. Les présidents de club se sont immédiatement infligés une cure d'austérité, en restant très modestes sur le marché des transferts. Question de culture, sans doute.
NB: Les investissements n'ont pas plongé le foot allemand dans le cerlce vicieux de la dette. En 2009, d'après les documents financiers [PDF, p.5] de la Ligue de football professionnel (LFP), l'endettement net des clubs allemands n'était négatif que de 50 millions d'euros: mois bien que la France certes (+156 millions), mais beaucoup mieux que les mauvais élèves anglais (-2 milliards) et espagnol (-800 millions).
Et pour info, Dortmund est bien propriétaire de son stade!