Au Havre, la pelouse du Stade Océane fait grise mineLa pelouse du Stade Océane n’offre plus le même aspect ni la même qualité que lors de sa pose en 2012
Sous un beau soleil, la dérouleuse plaque la pelouse au sol. En quelques heures seulement, le Stade Océane bleu se pare de vert. Prêt à vivre de belles aventures en ciel et marine. La scène se déroule en avril 2012 et promet aux joueurs du HAC d’évoluer sur un vrai billard. Le même qu’en Angleterre, à Manchester ou encore Arsenal, une pelouse naturelle renforcée par des fibres synthétiques.
Mais depuis, l’aire de jeu s’est transformée en terrain de beach soccer - plaisanterie des fidèles du stade -, notamment devant les buts, dans la surface de réparation. En effet, par endroits, le gazon a laissé place presque uniquement à du sable, gênant fortement le jeu. « On a quelques petits problèmes, mais on les affine. Certes, la pelouse n’a pas l’aspect que l’on voudrait, mais elle offre la même tenue », tempère Alain Caldarella, le directeur d’Océane Stadium, société chargée de la gestion du stade pour douze années par la Communauté de l’agglomération havraise.
De la luminothérapie
Une situation pourtant délicate pour les footballeurs professionnels, qu’ils soient havrais ou de l’extérieur. « C’est désolant de voir un si beau stade avec une telle pelouse. Pour nous joueurs, c’est même dangereux d’évoluer sur un terrain où il y a autant de sable. Pour les appuis, pour le jeu tout simplement, ce n’est pas évident », témoigne Yoann Rivière, attaquant et capitaine du HAC football. Et le joueur sait de quoi il parle puisque le 14 septembre, lors de la réception du Racing club de Lens, il se blessait à une cheville. Une blessure qui le tiendra éloigné des terrains pendant quatre matches.
Alors pourquoi ce gazon inauguré en juillet 2012 et de nouveau semé à l’été 2013 ne donne-t-il pas pleinement satisfaction ? « La pelouse présente une maladie, donc elle a été traitée, avance Alain Caldarella. Ce sont les aléas de la nature de cette pelouse. » Hier, des représentants de l’entreprise Desso - les créateurs du GrassMaster (la pelouse hybride) - étaient présents au Havre pour « donner quelques conseils ». « Nous avons un calendrier d’actions à mener pour notre prestataire, poursuit le directeur. Desso a également préconisé de faire un regarnissage du gazon et de rajouter de la luminothérapie pour améliorer la densité de la pelouse. »
La luminothérapie, technique utilisée au Grand Stade de Lille l’hiver dernier suite au changement de pelouse après seulement dix matches de football, permet ainsi de gagner en densité et en résistance de l’herbe.
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