Jeudi 25 Février 2016, Athletic Bilbao-OM 1-1
Presque merveilleux…
Deux mois. Deux mois que je me préparais à ce voyage, ce rendez-vous avec San Mamès. Tout y est : L'Europe, le stade d'exception, la foule... Après le match aller, le contexte rend encore plus excitant l'intérêt de cette soirée.
Arrivé la veille au soir, la première surprise du séjour apparaît lors de ma balade près du musée Guggenheim. Complètement au hasard, je croise la route des joueurs de l'OM, au démarrage de leur promenade d'avant match. Timide, je prends tout de même les devants et j'aperçois Michy Batshuayi, à la traine, et je lui demande une photo. Ce qu'il fait avec gentillesse. Nicolas N'koulou suit, mais je n'ose pas déranger le groupe plus que cela. Encore "sur un nuage" et de bon humeur d'avoir eu la chance de les croiser, je poursuis mon chemin pour déguster la nourriture locale.
Soir d'Europe donc, il est temps de découvrir l'antre de l'Athletic… La météo n'est pas à la fête… Typique de Bilbao et de tout le Pays Basque. Mauvais présage ? C'est ce que j'ai envie de penser et à la faveur des miens. Je pénètre donc dans les couloirs. Tout respire football. On est bien loin des murs de béton brut des couloirs du Vélodrome… Absolument tout est aux couleurs du club : Murs, coursives, sièges, toilettes… De la même manière que la ville entière orne ses galeries, restaurants et vitrines de drapeaux, logos et écharpes du club.
Je n'ai pas pu avoir de places en parcage, aussi, j'ai tout de même obtenu comme à mon habitude et en toute indépendance, une place dans le bloc juste en dessous. En m'asseyant à ma place, j'ai la même impression que lors de ma venue à l'Emirates Stadium d'Arsenal en novembre 2011 "Waaaw". Quelle réussite, quel confort. On en prend plein les yeux. La visibilité sur la pelouse est absolument parfaite. La pelouse, elle, absorbe depuis des heures les rafales de pluie sans laisser poindre la moindre flaque d'eau. L'échauffement a débuté et le ballon roule sans être freiné. Le parcage chante et j'ai parfois l'impression qu'il fait plus de bruit que nos propres virages…
Plus de 42 000 personnes se sont déplacées pour voir cette manche retour. Le publique suit les actions et pousse lorsque l'équipe part en contre. Oui, car aussi technique qu'ils soient, les joueurs de l'Athletic souffrent face à l'OM. Nkoudou a la plus grosse occasion, après un dégagement de Mandanda, il dribble le gardien et frappe dans un angle difficile pour trouver le poteau. Les situations chaudes se succèdent jusqu'à la joie : Le but de Batshuayi, au bout de la cinquième ou sixième occasion franche dans cette première période. L'avantage est mérité, il faut le dire. La défense est reine et Lassana Diarra fait sans doute son meilleur match de la saison au milieu. Précieux, comme toujours depuis le début du championnat. Pas sûr qu'il soit encore là la saison prochaine.
Et puis viennent les dix dernières minutes. je crois en cette prolongation. Plus longtemps à tenir avant de rétablir l'égalité sur l'ensemble des deux matchs. 81ème minute, perte de ballon sur le côté gauche, contre attaque éclair partant de la droite, centre. "GOOOOAAAALLL". Le stade explose. la caisse de résonance est incroyable. Et le frisson de déception me parcourt. Sabin, entré en jeu cinq minutes auparavant plongé devant Manquillo et égalise… tout en redonnant l'avantage sur l'ensemble des deux matches, aux Basques. Si cruelle. Malgré une dernière poussée, l'OM ne parviendra pas à reprendre l'avantage.
Coup de sifflet final. Un dernier salut envers les joueurs. Cette saison, c'est certainement la prestation la plus aboutie de leur part. Pas d'excuses. Il faudra aller au bout en coupe de France et faire le nécessaire pour accrocher la cinquième place au minimum. L'Europe, c'est terminé. Vamos a la casa.
Demain, direction Eibar...