Ris-Orangis contre-attaque après l’abandon du Grand Stade de rugby
>ÃŽle-de-France & Oise>Essonne>Ris-Orangis|Florian Garcia|08 janvier 2017, 12h40|0
Ris-Orangis, ce samedi. Le maire, Stéphane Raffalli (PS), a profité de la cérémonie des vœux pour annoncer que des comptes seront demandés à la fédération française de rugby. (LP/F.G.)
Florian Garcia
Ris-OrangisVÅ“uxGrand Stade de RugbyRecours en Justice
La contre-attaque s’organise. En décembre dernier, l’élection de Bernard Laporte à la tête de la fédération française de rugby (FFR) a sonné le glas du Grand Stade, l’enceinte sportive de 82 000 place prévue à l’horizon 2021 sur le site de l’ancien hippodrome de Ris-Orangis. Ce samedi, à l’occasion de ses vœux à la population, le maire de la commune, Stéphane Raffalli (PS), a annoncé qu’un recours en justice visant la FFR serait prochainement déposé, sans donner une date précise, « pour réparation du préjudice subi ».
« Il est inacceptable qu’une personnalité ayant exercé aux plus hautes fonctions (NDLR : Bernard Laporte a été secrétaire d’État chargé des Sports de 2007 à 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy) piétine de la sorte l’intérêt général », fustige le maire. Porté par l’agglomération Grand Paris Sud, avec laquelle la FFR avait signé un contrat, et par la ville de Ris-Orangis, ce recours devrait également être abondé par le conseil départemental et son président, François Durovray (LR). « Nous avons rendez-vous dans les prochains jours afin de faire le point sur ce dossier », ajoute Stéphane Raffalli en aparté.
Le montant du préjudice subi par le territoire est encore loin d’être connu. Toutefois, le maire de Ris-Orangis estime que la somme se chiffre « en millions d’euros ». « Il y a l’argent que les collectivités ont dépensé en études préalables mais aussi la perte des valeurs qui auraient été créées avec cet équipement », précise-t-il. Stéphane Raffalli regrette également la méthode employée. « La décision de Bernard Laporte est brutale. Il a décidé d’arrêter ce projet de façon unilatérale. Nous n’avons jamais obtenu de rendez-vous avec lui malgré nos sollicitations », déplore-t-il.
Lors de l’annonce la fin du Grand Stade, le mercredi 14 décembre, Serge Simon, premier vice-président de la fédération et bras droit de Bernard Laporte, s’était montré très confiant face à une éventuelle action en justice des collectivités locales. « Le projet n’a jamais été soumis au vote de l’assemblée générale de la FFR. Il n’a pas été validé par elle donc il n’existe pas légalement. Tous ceux qui se sont lancés dans cette entreprise ont dû être désinformés ou alors c’est extrêmement léger. Les clauses de dédit ne remettent rien en cause. Ils peuvent toujours exercer des recours s’ils veulent mais cela ne changera rien », avait-il confié à notre journal.
« C’est une grande perte pour l’emploi »
Chez les habitants de Ris-Orangis présents ce samedi aux vœux du maire Stéphane Raffalli (PS), la décision de la fédération française de rugby d’abandonner le projet de Grand Stade, prévu sur la commune, fait débat. « Pour moi, cette dépense (NDLR : 581 M€ hors taxes financés par la FFR) était inutile, tranche Alberto, 43 ans. A la place du Grand Stade, je préfère voir des logements, des petits immeubles d’à peine quatre étages ». « C’est une grande perte pour notre territoire, notamment en termes d’emploi », jugent pour leur part Christophe et Christelle. Un espoir demeure toutefois pour dynamiser le marché du travail dans le secteur. Car malgré l’abandon du Grand Stade, la commune n’abandonne pas son projet de pôle de compétitivité lié au monde du sport qui devait s’articuler autour de l’enceinte sportive. « C’est toujours d’actualité », assure Stéphane Raffalli.
Ils sont tellement dans la ...
Un juge peut très bien considéré que le projet n'existe pas.
Ah force que les politiques jouent au ...