Quoi qu'il en soit, l'intérêt d'une candidature est de s'inscrire dans un projet urbain d'ensemble, et surtout de s'insérer dans un périmètre bien délimité : les différents stades olympiques, ainsi que le village olympique, doivent être assez proches dans l'idéal et surtout bien reliés.
Les messages précédents sont inquiétants quant à une potentielle candidature parisienne, et laissent bien évidemment imaginer son issue, négative. Et pas la peine de se retrancher derrière un "manque de lobby", c'est juste un manque d'intelligence que de proposer des JO éparpillés aux quatre coins d'une agglomération de 12 millions d'habitants.
Ce que veut le CIO, c'est quelque chose de marquant. Ca ne veut pas dire qu'il ne faut pas réutiliser l'existant. Mais depuis plusieurs décennies (les autorités parisiennes pourraient s'en apercevoir) les grands évènements, et a fortiori les JO, sont couplés avec de grands projets urbains, qui ont 2 objectifs :
- rendre l'évènement marquant et performant, dans un cadre adapté
- permettre la reconversion des équipements après le grand évènement
Si on propose une candidature de l'éparpillement, on va droit dans le mur et heureusement. Il faut rassembler sur un même site, ou dans une même zone, les équipements clés des JO.
J'avais réfléchi à la question pour Marseille, et je m'étais dit qu'à organiser des JO, on aurait tout intérêt à créer une grande zone olympique entre le Parc Chanot et les friches de la Capelette. Un stade olympique provisoire, et la possibilité d'utiliser un grand nombre d'équipements existants (Vélodrome, stade Delort potentiellement agrandi, Palais des Sports, Palais Omnisport Marseille Grand Est à la Capelette ...) dans un petit périmètre. Ensuite un village olympique bien intégré à la ville et bien relié en TC.
Ca serait bien plus intéressant et surtout bien plus performant que des JO où on doit faire 40 kilomètres par jour pour voir les épreuves qui nous intéressent.
Après tout, on parle d'une candidature d'une "ville française", rien ne m'oblige à considérer Paris comme favorite ni comme "officieusement désignée". La stratégie marseillaise est de capter un grand nombre de grands évènements pour asseoir sa légitimité (CEC, Capitale du sport etc), et Marseille, au moins, gagne la plupart de ses candidatures, pas comme Paris. Parallèlement, le cadre me parait bien plus favorable à la diversité sportive, notamment grâce à la mer et les montagnes sur le territoire même de la commune. Potentiellement une ville bien plus sportive que Paris donc. Et encore la possibilité de construire en coeur d'agglo un vrai village olympique, là où Paris serait obligé de le faire en seconde couronne.