Le
circuit Paul-Ricard, appelé aussi
circuit du Castellet, est un circuit automobile français situé dans le département du Var près des communes de Signes et du Castellet.
Le circuit est né sous l'impulsion de Paul Ricard, un temps maire du village de Signes voisin du site, qui voulait créer un évènement d'ampleur internationale dans la région, avec les conseils de Jean-Pierre Beltoise et quelques autres spécialistes du sport automobile.
Désigné Premier Centre d'Excellence par l'institut de la FIA pour la sécurité en sport automobile en 2005, homologué par la FIA en 2006, le circuit a rouvert ses portes au public en 2009 et accueille désormais des épreuves de compétition automobile et moto, ainsi que des roulage de clubs et des opérations marketing.
Paul Ricard commence, sur les mille hectares de rocaille du plateau du Camp entre Marseille et Toulon, par construire un aérodrome en 1962 pour ses affaires et pour desservir l'ouest varois.
L'idée vient alors de créer un circuit automobile et le projet est bouclé en dix mois. Les premiers projets, conçus par des architectes peu au fait du sport automobile étaient fades et Paul Ricard décida alors de confier le dessin du tracé à des pilotes de renom : Henri Pescarolo et Jean-Pierre Beltoise entre autres, furent invités à donner leur avis.
En trois cents jours est créée une piste de 5,810 km, avec notamment la fameuse ligne droite du Mistral de 1 800 mètres. Le circuit est à l'époque la référence en matière de tracé et de sécurité.
Le temps des succès Le circuit est inauguré le 19 avril 1970. À sa tête est nommé François Chevalier qui le dirige pendant trente ans1. Le circuit obtient, en 1971, l'organisation du Grand Prix de France de F1. Suivent bientôt les motos avec des courses de vitesse et à partir de 1978 le Bol d'or.
Dans les années 1980, le circuit se diversifie, avec des courses de camions, de side-cars, de tourisme, avec de nombreuses festivités et des concerts dans le paddock.
Infrastructure vieillissante À la fin des années 1980, sous l'impulsion du président Francois Mitterrand, un nouveau circuit de standing international est mis en chantier dans la Nièvre, près de Nevers. De plus, les législations anti-alcool percent dans la société et le nom de Paul Ricard dérange. 1990 marque la dernière édition du Grand Prix de France de Formule 1 au Paul-Ricard car dès 1991 le circuit de Nevers Magny-Cours récupère l'évènement. Vieilli et en difficulté financière, le circuit n'est plus aux normes et perd le Grand Prix moto de France en 2000, le Bol d'or et l'organisation de la manche française du championnat du monde de Superbike.
Nouvelle destinée Le circuit est racheté en 1999 avec l'impulsion de Bernie Ecclestone et transformé en une piste ultra-moderne réservée aux essais privés de F1, Sports-Protos ou véhicules de série. Le PAUL RICARD HTTT (pour High Tech Test Track) construit et géré sous la houlette de Philippe Gurdjian, innove dans la sécurité avec le remplacement des bacs à sable par des zones de dégagement en asphalte couvertes de bandes de surface abrasive qui ralentissent les véhicules en sortie de piste. Il n'y a plus de spectateurs mais le circuit est enfin rentable. Il offre 167 différentes combinaisons de pistes, dont la plus grande mesure 5,861 km et la plus courte 826 mètres.
Le complexe comprend aussi une piste d'atterrissage pouvant accueillir des jets et un circuit de karting, la Karting Test Track (KTT), qui reprend les mêmes principes que la piste auto en matière de sécurité. La piste de karting est longue de 964 mètres, elle est supervisée par Frédéric Julien et offre des stages de pilotage.
Philippe Gurdjian, après neuf années de présidence, quitte ses fonctions de PDG du circuit Paul Ricard à la fin juin 2008 pour s'occuper de la piste d'Abou Dabi dont il est le concepteur et est remplacé par Claude Sage.
Réouverture au public Gérard Neveu, jusqu'alors directeur des pistes, est nommé directeur du circuit le 1er septembre 2008. Après dix ans de fermeture au public, la nouvelle direction opère un revirement et décide d'une réouverture au public et du retour de compétitions officielles sur le circuit4.
La décision est prise de construire une tribune de 4 000 places face aux stands et d'appliquer une politique tarifaire populaire. La réouverture a lieu le 8 mars 2009 à l'occasion des essais Le Mans Series. La tribune, avec une entrée à 15 euros, affiche complet.
Après diverses courses remportant plus ou moins de succès, la compétition de niveau international revient avec le FIA GT. À cette occasion la direction aménage une butte au Beausset et ouvre les tribunes du virage du pont (Grand Prix Hall). L'épreuve est courue sur le tracé 1C-V2 de 5,842 kms. Depuis 2010 le circuit accueille les manches d'ouverture de la Formule 3 Euro Series et des Le Mans Series (les 6 Heures du Castellet).
En 2011, le premier ministre français Francois Fillon ouvre une commission « Grand Prix de France » pour ramener la Formule 1 en France à partir de 2011, au Castellet, en alternance avec le Grand Prix de Belgique. Elle est animée notamment par un de ses anciens collaborateurs, Gilles Dufeigneux, délégué aux grands événements sportifs, Éric Boullier (patron de l'écurie Lotus Renault GP), et le directeur du Circuit Paul-Ricard, Gérard Neveu. Dans ce contexte, un nouveau directeur, Stéphane Clair, ancien haut responsable de l'Aéroport Marseille Provence et président de la société NPO, est nommé pour une prise de fonctions le 26 septembre 2011.
Source Wikipédia