napo976 a écrit:tim a écrit:voici tout les maillots du top 14, j'attend vos commentaires
hello tim....
le mp que tu m'as envoyé n'est pas lisible.
tu peux me le renvoyer de manière à ce qu'on en profite tous?
merci mon bon...
j'ai vu un magnifique article sur les trolls, bizarrement, j'ai pensé à toi:
Il avait publié sur Internet des dizaines de messages injurieux, mais aussi des photomontages et des vidéos se moquant de quatre jeunes Britanniques décédés brutalement : Sean Duffy, un Britannique de 25 ans, a été condamné à dix-huit semaines de prison ferme, mercredi. Il a également écopé d'une interdiction d'utiliser les réseaux sociaux durant cinq ans.
Vivant seul, souffrant d'une forme d'autisme et alcoolique, M. Duffy s'était attaqué à plusieurs pages d'hommages établies par les familles ou amis, les alimentant d'insultes ou de messages menaçants. Il avait aussi créé une fausse page sur le réseau Facebook au nom d'une jeune fille décédée d'une crise d'épilepsie, à partir de laquelle il envoyait des messages d'injures à la mère de la jeune fille.
Après la mort d'un adolescent de 14 ans, poignardé, Sean Duffy avait créé un groupe Facebook dans lequel il avait posté des montages de photos et de vidéos du jeune homme couvert de sang. Certaines chaînes de télévision britanniques se sont refusées à montrer ces images, les jugeant trop choquantes. Avant l'arrestation de M. Duffy, une jeune fille soupçonnée d'avoir publié certains des messages dont il était l'auteur, avait fait une tentative de suicide.
Cette série de harcèlements avait logiquement fait les choux gras des tabloïds britanniques, mais s'était également invitée au Parlement, au début de juillet. Après la publication de détournements et de messages morbides sur la page d'hommages à une jeune fille morte dans un accident de voiture, le député conservateur de sa circonscription avait appelé le gouvernement à prendre des mesures. Il avait reçu le soutien du président de la Chambre des communes.
"TROLLING" CONTRE HARCÈLEMENT
Pour la presse britannique, qui a largement couvert l'affaire Duffy, ce phénomène porte un nom : le "trolling". De manière générale, il s'agit de l'attitude consistant à provoquer les participants à une discussion en ligne, par exemple en lançant systématiquement des débats sur des sujets très polémiques ou en agressant les participants au débat. Avec un but : faire dégénérer la discussion. Figure de la culture populaire du Web, le "trolling" est loin d'être un phénomène nouveau : cette attitude était déjà observée par les premiers utilisateurs des groupes de discussion UseNet.
Présents presque partout où ont lieu des discussions ou débats en ligne, les "trolls" ont fait l'objet de diverses classifications, la plupart établies de façon empirique par des internautes, en fonction de leurs motivations et de leurs pratiques – l'artiste Lucy Pepper en a même fait une galerie de portraits. Elle sépare ainsi le "défenseur", spécialiste autoproclamé d'un sujet, du "croisé en cage", jaloux de toute personne qu'il perçoit comme plus douée que lui. On trouve également en ligne de nombreux guides de défense contre leurs actions, dont la première règle est généralement résumée dans l'expression "Ne nourrissez pas le troll" : la meilleure défense contre les trolls consiste à ne pas leur répondre pour ne pas entrer dans leur jeu.
Pourtant, M. Duffy ne semble correspondre à aucun archétype classique de troll : ses messages ne semblent pas avoir été publiés uniquement pour provoquer, mais surtout pour harceler ou agresser. Au cours de l'audience, les débats ont montré que M. Duffy recherchait spécifiquement les pages d'hommages consacrées à des adolescents décédés pour y publier ses messages injurieux ou menaçants, lesquels combinaient en réalité deux "cultures Web" : celle du trolling et celle du détournement, populaire sur des forums comme 4chan.
Les photomontages morbides ou cruels, par exemple, sont monnaie courante sur le sous-forum /b/ de 4chan, un site entièrement anonyme et très fréquenté. Mais sur ce forum où règne un humour très particulier, les détournements ont surtout vocation à amuser les membres de la communauté – et non à être présentés directement à des personnes qu'ils pourraient choquer.
DISPOSITIF JURIDIQUE
Le cas de M. Duffy n'est pas une première. Il y a un an, un homme de 36 ans avait été condamné à la même peine, à Manchester, pour des faits similaires. Depuis 2003, la loi britannique sanctionne spécifiquement l'envoi, "par un moyen de communication électronique, d'un message ou de tout autre élément qui est gravement offensant, indécent, obscène ou menaçant".
En France, la loi ne prévoit pas de cas spécifique pour ce type de comportement. "En droit français, le harcèlement peut être moral, lorsqu'il se déroule sur le lieu de travail, ou sexuel. Le code pénal sanctionne également le harcèlement téléphonique, lorsqu'il est caractérisé par sa nature répétée ; en revanche, le harcèlement en ligne n'a pas de définition juridique, explique Murielle-Isabelle Cahen, avocate spécialisée dans le droit des nouvelle technologies. Les auteurs de messages de ce type peuvent en revanche être poursuivis pour diffamation ou injure."
A la sortie du tribunal, mercredi, les parents des jeunes victimes jugeaient que c'est surtout aux éditeurs de site de prendre des mesures. "Dans ce type de situation, c'est très difficile de contacter quelqu'un chez Facebook. On peut signaler les messages, mais il n'y a personne à qui l'on puisse parler directement", regrettait le père d'une des adolescentes visées par Sean Duffy. Le réseau social a affirmé de son côté qu'"il n'y a pas de place pour les trolls sur Facebook" et que les contenus signalés sont rapidement supprimés.
Damien Leloup
Le Monde:
http://www.lemonde.fr/technologies/arti ... 51865.html